La part du colibri


« Un jour, dit la légende [amérindienne], il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s’active, allant chercher quelques gouttes d’eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d’un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit : ‘‘Colibri ! Tu n’es pas fou ? Tu crois que c’est avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ?’’ ‘‘Je le sais, répond le colibri, mais je fais ma part.’’ »

« La Terre, être silencieux dont nous sommes l’une des expressions vivantes, recèle les valeurs permanentes faites de ce qui nous manque le plus : la cadence juste, la saveur des cycles et de la patience, l’espoir qui se renouvelle toujours car les puissances de vie sont infinies. Il nous faudra sans doute, pour changer jusqu’au tréfonds de nos consciences, laisser nos arrogances et apprendre avec simplicité les sentiments et les gestes qui nous relient aux évidences. Retrouver un peu du sentiment de ces êtres premiers pour qui la création, les créatures et la terre étaient avant tout sacrées… »

Extraits de La Part du Colibri – L’espèce humaine face à son devenir, Pierre Rabhi, éditions de l’Aube, 2009.

Ces extraits font écho à l’intention de l’association Art Antérieur, dont Tout se transforme est un module :

Art Antérieur. Notre mission : changer le monde (pour les détails, on verra plus tard)